Des histoires vivantes pour regarder le monde avec les yeux du vagabond et cultiver l’art de se relier. Un podcast de la Tribu du Vivant pour s’aventurer loin, tout près, en soi.
Immersion dans le monde du vivant, au contact de ceux qui, à la manière du vagabond, n’ont pas renoncé au lien vital qui nous unit. Si vous voulez réensauvager votre vie, ce podcast est fait pour vous. Nous y avons rassemblé des récits singuliers, des arrêts sur images, des pauses poétiques, des rencontres audacieuses, des histoires lointaines ou toute proches, qui peuvent, si l’on s’y risque, nous faire changer de regard.
Suivez toutes nos vagabonderie sur le site : la-tribu-du-vivant.com
Chaque épisode reprend un article du magazine, avec une immersion sonore et vivante.
Principalement en Amazonie, une centaine de peuples autochtones vivent aujourd’hui en marge des autres sociétés humaines, évitant tout contact avec elles. Ce choix qui tranche avec notre mode de vie globalisé est, pour eux, une question de survie… Depuis 53 ans, l’ONG Survival International lutte pour faire respecter leur droit le plus fondamental : celui de rester « non contactés ».
Rencontre avec ces peuples gardiens de la nature.
Tu fais quoi ce week-end ?
La vie de sédentaire n’offre que peu d’espace pour l’aventure et le vagabondage. De multiples injonctions professionnelles, sociales, familiales, personnelles, nous empêchent d’être pleinement vivants. Les week-ends défilent et se ressemblent, laissant derrière eux un léger goût d’amertume et de remords. Cette bonne vieille flemme, cette peur tenace, ce regard sur nous-même, sur les autres et sur le monde, cet excès de prudence, cette indécision latente, tous ces freins invisibles qui nous font vivre à côté de nous-mêmes.
Et pourtant… Pourtant, c’est incroyable ce qu’il peut se passer en un jour et demi ! Une micro-aventure dans les environs, une rencontre impromptue au coin de la rue, un voyage intérieur, une destination inconnue, un séjour entre potes qui dégénère puis laisse de bons souvenirs, un périple en stop, une marche sous la pluie, un bivouac improvisé … Autant d’aventures sauvages qui nous rendent vivants et nous relient !
Nos témoins, aventurières et voyageurs, ensauvagés et sédentaires, explorateurs d’inconnu, intermittents du miracle, assoiffés de paix et de beauté, champions de l’audace, peureux affranchis, coureurs des villes et ciyreurs des bois, … vous racontent leur histoire vivante qui s’est déroulé en 1 jour et demi, le temps d’un week-end.
Nous avons en nous-mêmes des moyens insoupçonnés pour réensauvager notre vie. Et ça peut commencer dès ce week-end. Chiche ? Et vous, vous faites quoi ce week-end ?
Chaque épisode met en scène l’interview d’un témoin qui nous raconte un week-end surprenant, aventureux, dans lequel il a voyagé (truc de ouf en nature ou en ville) ou tenté une expérience audacieuse (type nus et culottés), ou a vécu un voyage intérieur (une marche solitaire, une retraite spirituelle, un week-end associatif, …)
Le témoin n’aura pas forcément vécu son aventure sur un week-end, mais le but est de montrer qu’en 1 jour et demi, on peut changer de regard, activer le mode vivant, se mettre en lien. L’objectif : inspirer, donner envie aux auditeurs de sortir de leur zone de confort, le temps d’un week-end.
Né au pied du Vercors en 1998, Luca vibre au son du vivant depuis son plus jeune âge. Il se souvient de ses premières randonnées en montagne pour aller écouter le brame du cerf dès ses 5 ans. À 12 ans, la photographie animalière lui vient assez naturellement, comme un prolongement de cet émerveillement précoce.
Aujourd’hui, il vit au rythme naturel de la montagne et de la forêt, s’adaptant aux habitudes des animaux qui les peuplent. La photographie est pour lui un moyen de communiquer les rencontres vécues lors de mes sorties naturalistes. Seul le respect de la faune sauvage lui permet d’obtenir des clichés d’une beauté saisissante. Il parvient magnifiquement à capter la tranquillité de l’animal, les comportements naturels. Comment y arrive-t-il ? À l’aide de ces trois P : patience, passion et persévérance.
Dans cet épisode, il nous narre l’un de ses affûts photographique qu’il n’est pas prêt d’oublier. Le genre d’audace qu’on devrait tous tenter, pour se sentir vivant, le temps d’un instant ou pour toujours.
Adoptez une langue orpheline
Quand une langue meurt, une vision du monde s’éteint. La biodiversité culturelle est le réseau vivant qui tisse le monde des humains. Un réseau qui se démaille sous nos yeux : selon certains spécialistes, sur plus de 6 700 langues parlées dans le monde, 40% pourraient disparaître d’ici à la fin du siècle. Premier institut au monde des langues rares et anciennes, l’ILARA est français et a été créé en septembre 2020. Un institut pour préserver et transmettre les langues menacées, anciennes ou contemporaines. Vous pouvez vous y initier à l’émésal (langue des femmes de la Mésopotamie ancienne) ou à l’amorrite, y apprendre l’arménien, le tibétain, le mandchou-sibe, le maya…
J’y vole : ilara.hypotheses.org
Robins du droit
Pour défendre l’environnement, Marine Calmet brandit une arme fatale : le droit. À l’image de cette avocate de 29 ans qui avoue « comploter ouvertement » pour les droits de la Nature, c’est toute une génération de juristes qui s’élève aujourd’hui pour défendre océans, rivières ou forêts, la flamme au cœur et le Code sous le bras. À l’usage des eco-warriors du barreau, Marine Calmet vient de fonder Wild legal : à la fois école, couveuse d’initiatives et think-tank, ce programme expérimental se veut un lieu de réflexion et de formation sur les problématiques juridiques liées à l’environnement. Dans son viseur, des objectifs concrets comme la reconnaissance du statut de personnalité juridique pour les écosystèmes. Un courant d’idées qui a le vent en poupe, comme en témoigne la récente demande d’introduction de la notion d’écocide dans le droit de l’Union Européenne par la commission environnement du Parlement de l’UE.
J’y fonce : wildlegal.eu
Le plantain dans votre assiette
Il ne paye pas de mine, sa feuille est banale, sa fleur est des plus discrètes. Humble, il est pourtant très utile aux sédentaires comme aux nomades ou aux randonneurs ; mais inutile de le glisser dans son sac à dos, tant il est présent partout où le sol est piétiné, sur les sentiers et chemins balisés ou non… Collé sous les semelles de nos chaussures, il a fait le tour du monde sans pour autant être envahissant, et s’est implanté dans des endroits où on ne l’attendait pas… Du cercle polaire à l’Équateur, il a colonisé une bonne partie des continents, là où nous l’avons disséminé. On consommera le plantain cru ou cuit pour profiter de sa principale saveur : boisée et champêtre. On dit de lui qu’il a un goût de champignon ; pour l’apprécier, il suffit d’écraser une feuille entre ses doigts et de la déguster, elle libère alors en bouche sa saveur si caractéristique. En randonnée c’est bien évidemment cru qu’il sera le plus intéressant ; il suffit alors de laver ses feuilles les plus tendres (vert clair), puis de les hacher avec d’autres herbes pour improviser une délicieuse salade. Ses boutons floraux sont eux aussi délicieux, crus juste avant la floraison ou en beignets enrobés d’une pâte à crêpe et frits à la poêle… Déguster le plantain en omelette. Pour profiter de la saveur du plantain, voici une recette toute simple d’omelette aux champignons sans champignons ! Cueillez une poignée de feuilles de plantain tendres, lavez-les, hachez-les. Faites revenir rapidement à feu doux avec une cuillère à soupe d’huile d’olive et couvrez. Dans un grand bol, battez les œufs avec un demi-verre de lait, puis incorporez les feuilles de plantain et ajoutez une pincée de sel et de poivre. Versez le tout dans la poêle chaude. Cuisez selon votre goût pour une omelette baveuse ou bien cuite. Bon appétit !
Participante concours N°7
Sur la falaise
« C’est peut-être présomptueux… mais ça te dirait qu’on boive un coup ? » Voilà un début ! Le désir, cet éveilleur d’élan vers l’autre, m’emporte dans les aléas de la mise à nu. Les effleurements et frictions de nos âmes lessivent mes croyances, m’altèrent et me désaltèrent. Sur un fil vacillant, en émoi, j’ai frayé avec l’oubli, les affres et les vents contraires. J’en garde la beauté, alchimie erratique de l’inconnu. Je tiens moi aussi la main du fruit de l’audace, sur la falaise, audace des rencontres si prodigue en récits.