6 vagabonds à suivre pour
se reconnecter à la nature

Ici, au cœur de la Tribu du Vivant, nous portons la forte conviction que l’homme et la nature sont liés. Fortement interconnectés. Ce lien, si précieux, si fragile, est aujourd’hui mis à mal par une certaine vision du monde qui s’immisce dans nos sociétés modernes. L’homme, qui parfois se croit tout puissant, oublie ses racines, renie ses origines, et se perd dans le tumulte bruyant d’un quotidi en domestiqué à outrance. Pourtant, ici et là, des surgissements de sauvage nous rappellent à la Terre, nous font vibrer, nous relient plus intensément les uns aux autres. Et si nous tentions l’aventure quotidienne d’une vie plus harmonieuse avec la nature ? Comment capter le vivant qui toque à notre porte ? Voici 6 vagabonds qui ont fait de leur vie une ôde sauvage à la nature…

Sylvie Brieu –
l’art de raconter le sauvage

Diplômée de la Sorbonne et de l’université de Berkeley en Californie, Sylvie Brieu est grand-reporter, écrivaine et conférencière, membre de la Société des Explorateurs Français et de la Société des Gens de Lettres. Elle use merveilleusement de sa plume pour rendre compte de la situation des peuples autochtones dans le monde entier : Lakota Sioux du Dakota du Sud, Haïda de Colombie Britannique, Kawaiweté du Brésil, Rapanui de l’île de Pâques, Maori de Aotearoa, Kalash du Pakistan etc. Elle bénéficie du patronage de l’UNESCO pour son engagement à faire évoluer les regards sur les peuples premiers et leur lien à l’environnement. Elle a écrit plusieurs ouvrages à retrouver sur son site internet, parmi lesquels L’âme de l’Amérique, Au cœur des grands espaces de l’Ouest ou Quand s’élèvent nos voix Des Andes à l’Amazonie, une odyssée en terre indienne.

Dans les grands espaces de l’ouest authentique, elle se ressource en énergies vitales : « Le contact avec la nature sauvage me relie à l’essentiel. Dans mes livres, je partage cette expérience pour qu’elle agisse sur le monde comme un baume au cœur. » (source : Paris Normandie).

Vianney Clavreul –
la vie buissonnière

Guide nature, permaculteur, créateur d’oasis pédagogiques, spécialiste des plantes sauvages comestibles, forgeron, Vianney Clavreul fait partie de cette petite poignée de gens à avoir ré-arpenter les chemins des migrations qu’utilisaient nos ancêtres primitifs.

Cet arpenteur cueilleur a parcouru 2 600 kilomètres en six mois avec une charrette à bras, de la Picardie au Portugal, se nourrissant des fruits et des herbes sauvages cueillis en chemin. De ses aventures et de cet amour des savoirs ancestraux est sorti un ouvrage : Le manuel de la vie buissonnière – manifeste pour une cueillette sauvage, aux éditions du Terran. 

Voilà le genre de personne qui nous apprend qui nous apprend à cueillir la vie comme elle vient. Une rencontre étonnante à retrouver dans le magazine la Tribu du vivant (n°2).

Delphine Zigoni –
l’art de croquer la nature

Delphine exerce un métier fascinant et nécessaire : celui d’illustratrice naturaliste. Elle travaille régulièrement avec les muséums d’Histoire naturelle de Paris et de Rouen dans le cadre de missions scientifiques. Le rôle de dessinateur dans les voyages scientifiques est capital pour la recherche. Le dessin naturaliste est une superbe manière de renouer le lien avec la nature car il exige patience, observation, humilité et émerveillement. Plantes, fleurs, animaux, tout ce qui a trait aux sciences naturelles, s’immortalisent papier blanc. La beauté de son geste réside peut-être dans la vocation de son art : Delphine met à profit ses compétences artistiques (dessin, graphisme et muséographie) auprès de la vulgarisation scientifique et de la diffusion des connaissances « Même lorsqu’on fait du dessin notre métier, on a rarement le temps d’explorer de nouveaux champs artistiques. Ces grands voyages sont pour moi l’occasion de découvrir et de m’essayer à de nouvelles techniques, de nouvelles façons de voir de transposer le monde qui m’entoure. » (source : jardin des plantes de Paris).

Une artiste reliée à retrouver sur sa page Instagram.

Kim Pasche –
gens des bois

Archéologue expérimental, trappeur et écrivain, Kim Pasche est avant tout un gardien des savoirs ancestraux et un passeur. Dès l’enfance, il est habité par une quête sauvage qui ne le quittera jamais : il veut entrer en relation avec la nature, avec le monde sauvage, par opposition au monde domestiqué et contrôlé proposé par la société moderne. Il est mu par un appel profond des origines du vivant. Pour comprendre le monde, il faut partir à la chasse de son histoire. C’est ainsi qu’il répond à l’appel primitif des terres sauvages et s’installe dans le Yukon au Canada, au contact des Peuples Racines dont il apprend la sagesse et l’équilibre. Il trouve sa place dans le monde vivant et cherche alors à transmettre ses savoirs. Aujourd’hui Kim vit entre le grand Nord Américain où il se ressource en nourrissant ses aspirations sauvages et l’Europe où il transmet ses savoirs et cultive un véritable art de vie sauvage.

Parmi ses nombreux projets tels que gens des bois, qui organise des stages de vie sauvage, il fait partie du trio de vagabonds qui a mis sur pied la Tribu du Vivant, le magazine qui palpite.

Sabine Rabourdin –
la multiplicité des liens au vivant

Anthropologue spécialiste des aspects humains de la transition écologique, et formatrice en yoga et méditation, Sabine Rabourdin fait dialoguer les disciplines. Son travail dresse des ponts entre sciences, approches de la conscience et relation au vivant. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages reliant transition écologique et sciences humaines. Parmi eux : Replanter les consciences. Elle a récemment co-fondé l’Institut Phusis, qui tisse des liens entre science, rapport au vivant et états de conscience. 

Elle intervient dans le premier numéro du magazine la Tribu du Vivant où elle nous partage sa vision du monde avec, comme direction, cette simple question : Comment cultiver une relation plus directe au vivant ? Voici un petit fragment : « J’ai dû réapprendre à écouter. Écouter la nature, écouter mon souffle, mon corps, la vie qui circule en moi, autour, écouter les autres. Les peuples indigènes parlent d’”écouter la nature” pour participer à son équilibre. Au début, je me disais : ok ok j’écoute, mais pour entendre quoi ? Le chant des oiseaux, le vent dans les feuilles… Mais encore ? J’ai mis du temps à comprendre que c’était la posture d’écoute, c’est-à-dire de disponibilité et de lâcher-prise, qui importait. »

Hugo Colin et Amélie Boban –
Wolf movement

Notre vie sédentaire nous le fait oublier mais le corps humain a évolué grâce au mouvement. Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs étaient d’ailleurs de vrais athlètes. Leur secret ? Ils étaient forgés par leurs gestes du quotidien. Des compétences endormies que nous pouvons réactiver, grâce au « mouvement naturel ». Plusieurs méthodes existent. Parmi elle le Wolf Movement ou l’art de renouer avec la nature par les gestes. Hugo Colin et Amélie Boban ont co-fondé cette méthodologie qui vise à accompagner l’homme vers une remise en forme biologiquement naturelle, utile et pratique .

Wolf Movement, c’est un mode d’entraînement sans compétition ni règlement, qui réhabilite nos compétences naturelles. L’objectif : nous redonner la condition physique et la confiance nécessaires pour devenir efficaces dans les situations pratiques de la vie réelle. Un modèle basé sur l’adaptabilité et l’efficience des caractéristiques du loup, mais aussi de l’homme. « Nous retrouvons notre façon originelle de bouger, développons nos performances, notre conscience… Nous réapprenons à compter sur notre corps. Ce qui permet aussi de développer une relation de coopération avec l’autre, car un corps fort et agile, c’est aussi un outil pour être plus utile à soi et aux autres », explique Hugo.

L’article complet est à retrouver dans le magazine la Tribu du Vivant (n°1).



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